../.. je m'avancais sans m'approcher d'elle. Nous étions séparés d'une ligne imaginaire qu'elle connaissait.. une ligne tracée dans la tête des hommes séparant les taudis des étrangers.. nous étions au courant de cette fameuse ligne parce que des anciens nous en avaient parlé.. ne la comprenant pas, je regardais en direction de l'africaine et lui souriait.. trop risqué d'aller vers elle.. je le pensais puis les autres ne sont pas revenus.. de là-bas.. disparus, volatilisés.. jamais revenus.. Je lui ai décoché mon plus beau sourire et dit dans une langue étrangère à ses ouïes que je ne pouvais aller vers elle je n'en avais pas le droit et même presque peur sans lui dire tout en gonflant ma poitrine..
Femme enfant au corps parfait traînant à ses pieds son histoire, ses malheurs.. misérable.. seule la beauté, elle tenait dans ses mains.. ses vêtements d'un âge perdu flottaient dans un subite semblant de brise.. sa chevelure raide était collée à son crâne figée par les années.. Chaude très chaude matinée, les dauphins étaient partis.. le soleil toujours aussi présent commencait à me brûler la peau alors en extase devant cette toile signée par des maîtres de guerre. Je contemplais et le mot est faible cette femme enrubannée de tant de tissus devenus chiffon lorsqu'elle a tout perdue. Peut-être elle avait été princesse dans un royaume caché par les brumes des dunes juste derrière des buissons entre terre et mer.. palais des mille et une horreur.... ../..